Développement de carrière

8 fausses croyances d’un choix professionnel

Pour t’aider à prendre de meilleures décisions pour le développement de ta carrière, découvre dans cet article, des fausses croyances liées aux choix que nous faisons durant notre parcours professionnel. Merci à ma collaboratrice Émilie Robert, conseillère d’orientation, pour son partage d’expertise.

 

D’abord une question de valeur

Faire un choix professionnel est une action complexe, alliant à la fois le cœur et la raison. Si la plupart des gens font plusieurs gestes pour s’informer, analyser et prendre une décision de formation professionnelle ou de carrière, cela n’est pas que rationnel. La valeur la plus importante dans une telle décision est d’ordre émotif : nos préférences, notre estime de soi, nos peurs et nos rêves.

Cela est donc un processus dans lequel peuvent se glisser des « fausses croyances » qui parfois limiteront ou même empêcheront certaines personnes à prendre une décision. Par fausse croyance, on entend une idée qui est généralisée et qui n’est pas fondée sur des données probantes.

 

Se sentir mieux dans nos choix de carrière

La conseillère d’orientation, psychologue et auteure Isabelle Falardeau[1] a identifié six fausses croyances qu’on entend souvent dans le discours des personnes qui éprouvent des difficultés à faire un choix professionnel ou à se sentir bien dans un choix. Madame Falardeau a analysé chacune d’elles puis, elle propose de les nuancer pour en arriver à une vision plus réaliste de la carrière.

 

1- Il n’y a qu’une profession qui me va et je me dois de la trouver.

S’imaginer qu’une seule profession nous convient peut en effet être anxiogène. Si on la rate, on rate le train… Mais, en fait, plusieurs professions ont des tâches et des exigences semblables. Il existe plutôt un groupe de professions qui convient bien à une personne. À un moment, on doit en choisir une et s’y engager.

 

2- Je veux faire le bon choix professionnel.

Il est impossible d’avoir une garantie qu’on fait le bon choix, tant qu’on n’a pas vécu toute la situation. De plus, il n’y a pas de choix parfait. Chaque choix a ses avantages et ses inconvénients. Prendre une décision éclairée est plus réaliste : cela signifie qu’on a une bonne idée des avantages de son choix, de leur importance pour soi et qu’on est prêt à faire face aux inconvénients de cette décision.

 

3- Quand je vais avoir trouvé la bonne profession, il va y avoir un déclic.

Le choix professionnel est un processus. Il est plus réaliste de s’assurer qu’on se sente bien à chacune des étapes (admission dans un programme, réussir son programme, chercher un emploi dans son domaine, intégrer un emploi dans ce domaine et autre). À chaque étape, il est important d’y vivre de la satisfaction, et certaines étapes seront plus excitantes que d’autres.

 

4- Je ne veux pas encore changer d’idée.

Chaque décision et chaque étape de formation ou de carrière nous apprend sur soi et sur le monde du travail. Même si on ne diplômera pas dans un certain domaine ou qu’on ne travaillera pas dans ce domaine, c’est cette première étape qui nous permet de prendre une autre décision qui nous rapproche plus de soi.

 

5- Il faut que ma profession soit reconnue socialement.

Il est peut-être risqué de mettre tous ses œufs dans le même panier. Bien que la carrière soit une source de valorisation importante, il y a d’autres sphères de la vie dans lesquels on peut se réaliser. Les professions très convoitées et exigeantes (médecin, avocat, propriétaire d’entreprise et autres) imposent souvent de lourds compromis sur la vie privée. Il est plus réaliste de se questionner sur ce qui nous rend vraiment heureux dans la vie.

 

6- C’est stressant : je dois choisir pour toute la vie.

Les personnes actives sur le marché du travail le sont généralement pour une durée de 35 ans. Il s’en passe des choses en 35 ans ! En fait, bien que les décisions scolaires des jeunes orientent les grands domaines dans lesquels ils évolueront plus tard, une carrière est une succession de plusieurs petites décisions, pour lesquelles on peut toujours réajuster le tir. Il est plus réaliste de se dire qu’il est important de prendre une décision réfléchie, mais une décision qui implique un futur plus proche, pas toute la vie.

 

Quand on veut, on peut… oui mais…

Aux six fausses croyances relevées par Isabelle Falardeau, ajoutons-en deux autres, observées cette fois par Émilie Robert, auprès de jeunes en situation de handicap.

 

1- On entend parfois un discours relevant de la pensée magique, où il suffit de vouloir pour pouvoir.

Bien que la motivation (consciente ou inconsciente) soit à la base de toute action, la motivation n’est pas garante de succès. Tous les êtres humains sont uniques et différents dans leurs forces et leurs limites. Même si on veut très fort être admis en médecine, seule une poignée de personnes y arriveront. Et que ce soit pour l’admission dans un programme ou l’accès à un emploi, fournir des efforts ne sera pas suffisant pour convaincre le comité de sélection ou l’employeur. Parfois, il faut lâcher prise ou au moins prévoir un plan B réaliste.

 

2- J’ai un diagnostic de… TDAH, TSA, anxiété et autres, je ne pourrai jamais pratiquer cette profession.

Une personne est tellement plus que son diagnostic ! Bien qu’un diagnostic aide les professionnels de la santé ou de la relation humaine à effectuer un traitement ou un plan d’intervention, il n’est qu’un aperçu du fonctionnement de la personne. Chacun le vit à sa façon. Chacun a ses forces et a ses limites. Aucune profession n’est contre-indiquée pour quelqu’un qui a un diagnostic de trouble neurologique ou de santé mentale. Il faut analyser le profil d’intérêts et d’habiletés de la personne. De plus, il faut se fier à sa capacité à apprendre et à se développer.

 

D’autres fausses croyances existent. L’important est d’arriver à identifier si nous sommes face à l’une de ces situations de fausses croyances dans notre processus de réflexions et de décisions. Tout comme pour une barrière qui nous empêche de passer à l’action, une fois la fausse croyance identifiée, il deviendra plus facile de trouver les bonnes actions à poser pour la contourner.

 

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À bientôt!

Andréanne


Auteure : Andréanne Leduc, CPA

Engagée à promouvoir des opportunités de développement personnel et professionnel.

Article composé à la suite d’une conversation avec Émilie Robert, conseillère d’orientation.

[1] Falardeau, Isabelle. (2007). Sortir de l’indécision, Septembre éditeur.


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